Nouvelle intervention internationale en Haïti. Le début d’un nouveau cycle politique ?

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Résumé Premier Président démocratiquement élu de son pays en 1990, Jean-Bertrand Aristide quitte Haïti le 29 février 2004, sans avoir pu terminer son second mandat, répétition grotesque des pires pratiques autoritaires et violentes de l’histoire haïtienne. Pour sécuriser le transfert de pouvoir à un gouvernement intérimaire, l’ONU autorise le déploiement immédiat d’une force multinationale, avant de prendre elle-même le relais en juin 2004, en mobilisant les ressources humaines latino-américaines rompues à la problématique du passage à la démocratie. La communauté internationale entend cette fois mieux coordonner le soutien apporté par les divers acteurs multilatéraux et nationaux et s’engager sur le long terme. Le démarrage laborieux de la MINUSTAH reflète avant tout l’ambivalence haïtienne entre des habitudes politiques profondément ancrées et les incertitudes du projet de démocratisation, ainsi que celle des pays nouvellement venus aux opérations de paix. – Le sommaire de l’AFRI 2005