–Résumé Elle est fondamentalement inter-étatique, mais pourrait se traduire soit en impérialisme, soit en leadership, soit en hégémonie. C’est ce dernier concept qui paraît lui correspondre le plus exactement, même si l’hégémonie est par nature existentielle et donc ambiguë. Elle implique une politique de domination défensive, reposant sur l’économie des moyens et sur une implication minimale, sans grand dessein, avant tout attachée à sa propre conservation. Les composantes en sont l’opportunisme diplomatique, la supériorité militaire, la prépondérance économique. Il est toutefois de la nature de l’hégémonie d’être contestée. Aux contestations traditionnelles dans les relations inter-étatiques, qu’elles soient diffuse, adverse ou partenariale, s’ajoute aujourd’hui une contestation structurelle, celle des mouvements transnationaux, symboliquement le discours d’Antigone porté par les ONG d’un côté, et de l’autre la violence de Spartacus, celle du terrorisme international. Mais aucune d’elles ne paraît en mesure de réduire ou de dépasser l’hégémonie américaine, dont l’avenir ne dépend finalement que d’elle-même. – Le sommaire de l’AFRI 2002