– Résumé La crise iraquienne de septembre 2002 à mars 2003 et ses prolongements toujours en cours sont le résultat de l’impossible règlement de l’après-guerre du Golfe ainsi que des impasses du volet « désarmement » comme du volet humanitaire. Ils témoignent également d’une nouvelle forme de suprématie américaine sur la scène internationale. Face aux blocages du dossier iraquien à l’ONU et au renforcement du pouvoir de Saddam Hussein au détriment de sa population, les Etats-Unis ont voulu, à partir de septembre 2002, forcer les événements, d’abord à travers le Conseil de sécurité, puis de manière unilatérale (opération « Free Iraq »), pour changer le régime iraquien. Cependant, l’après-guerre s’avère plus difficile à régler que la guerre elle-même, remportée en trois semaines. Surtout, la volonté américaine de contrôler de bout en bout le processus de reconstruction politique, économique et sécuritaire iraquien empêche l’ONU de pouvoir tenir le « rôle crucial » décidé par les Résolutions 1483 et 1511 et fait persister la division entre les membres du Conseil de sécurité quant à une solution d’avenir pour ce pays. – Le sommaire de l’AFRI 2004