– Résumé Peut-on parler d’une mondialisation de la sécurité ? Force est de constater que la sécurité est soumise à un nouvel ordre mondial, où l’intégrité territoriale d’un Etat constitue une norme globalement construite et implantée, ce qui donne lieu à une pacification des relations inter-étatiques, et avec, à une mondialisation de la sécurité inter-étatique. En revanche, la souveraineté des Etats reste remise en cause, mais désormais à travers le principe de l’humanité, via lequel se développent de nouvelles normes et de nouveaux mécanismes d’ingérence ; l’espoir de sécurité mondialisée et humanisée que fait naître ce nouvel ordre juridique mondial, construit autour d’une conscience et d’un espace public planétaires, présente toutefois des limites. Pour ce qui est de la croyance en l’avènement de la paix via une diffusion de la démocratie et du commerce, elle se trouve mise à mal par les événements récents qui montrent que ce qui est mondialisé, ce sont les nouveaux risques, comme par exemple celui du terrorisme transnational. Se dessine donc effectivement une mondialisation de la sécurité ; mais, loin de reposer sur la définition d’un bien commun transcendant la dimension étatique, elle s’appuie plutôt sur la convergence et l’agrégation des intérêts étatiques autour de risques communs. – Le sommaire de l’AFRI 2002