La PSI, poste avancé de la lutte contre la prolifération. De la diplomatie de réaction à la diplomatie d’anticipation

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Résumé La lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs est aujourd’hui un enjeu fondamental de la paix et de la sécurité internationales. En raison des limites des dispositifs traditionnels (traités multilatéraux de désarmement et de non-prolifération) tenant principalement à leur non-respect par certains Etats, la communauté internationale est conduite à envisager de nouvelles pistes. Celles-ci s’organisent autour des trois axes : traités rendus plus efficaces, mécanismes de nonprolifération durcis et adoption de mesures plus dissuasives et coercitives. C’est dans cette dernière catégorie qu’il convient de ranger l’Initiative de lutte contre la prolifération (PSI) lancée en 2003 à Cracovie : elle marque une évolution importante se traduisant par le passage d’une logique institutionnelle, d’une logique de vérification, d’une logique juridique statique et d’une logique de non-prolifération à une logique opérationnelle, une logique de surveillance, une logique juridique dynamique et une logique de contre-prolifération. La PSI doit désormais apporter la preuve de sa pertinence dans la panoplie des outils de lutte contre la prolifération, faute de quoi elle pourrait n’être qu’une coquille vide. – Le sommaire de l’AFRI 2005