Le Paquet Energie-Climat 2030 de l’Union européenne et la Conférence de Paris sur le climat (COP 21)

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L’adoption du Paquet Energie-Climat 2030 par le Conseil européen à l’issue du sommet de Bruxelles les 23 et 24 octobre 2014 fixe comme nouveaux objectifs climatiques et énergétiques de l’Union européenne (UE) à l’horizon 2030 une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 40% sous le niveau de 1990, au moins 27% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie et un objectif indicatif de 27% d’amélioration de l’efficacité par rapport à des projections de 2007. Ces objectifs sont volontairement flexibles et ambigus, de manière à unir les 28 Etats membres, des concessions significatives ayant été accordées aux pays du Groupe de Visegrad + afin de préserver l’objectif à long terme de transition à des systèmes énergétiques décarbonés. Le Paquet Energie-Climat 2030 correspond à la contribution de l’UE aux négociations internationales sur le climat avant la Conférence de Paris sur le climat, COP 21, prévue en décembre 2015. L’UE est ainsi la première à avoir précisé sa contribution en amont de la Conférence. A sa suite, les Etats-Unis et la Chine ont émis une déclaration conjointe sur leurs propres objectifs. Si une dynamique positive semble ainsi lancée à près d’un an de la COP 21, dans le même temps, il convient de souligner la position de l’UE, qui envisagea de pouvoir réviser son objectif de réduction des émissions en fonction de l’issue de la Conférence de Paris.

Elizabeth CAREY

Elizabeth Carey est docteur en science politique relations internationales de l'Université Paris II Panthéon-Assas. Elle a rédigé sa thèse de doctorat sur l'idée de l'intérêt national américain et l'intervention politico-militaire des Etats-Unis dans les Balkans (période de 1991-1999) sous la direction du Professeur Serge Sur.
Elle est diplômée en histoire de l'Université d'Oxford et de Paris IV et en science politique relations internationales du Massachusetts Institute of Technology aux Etats-Unis où elle a été Boursière Fulbright. De nationalité franco-néo-zélandaise, elle a travaillé à l'UNESCO, à la délégation permanente de la Nouvelle-Zélande auprès de l'OCDE ainsi que comme consultante et analyste en politiques publiques énergétiques pour EDF.
Elle est Chercheur Associé au Centre Thucydide et a récemment contribué à l'Annuaire Français des Relations Internationales et Questions Internationales.