La protection des infrastructures critiques s’est imposée, depuis le 11 septembre 2001, comme un des enjeux majeurs de la sécurité nationale. A l’exemple des Etats-Unis, partout dans le monde, les pouvoirs publics ont revu leurs concepts, tous au départ marqués par les contingences de la Guerre froide, pour les adapter aux nécessités de ce temps. La défense contre la menace terroriste est donc devenue l’objectif principal des politiques de protection. Ce texte montre comment la France a mis en œuvre sa nouvelle stratégie de protection des infrastructures « vitales » et fait apparaître l’action des organisations internationales – dont au premier chef de l’Union européenne – dans ce domaine. Il met également l’accent sur une tendance conceptuelle qui ne devrait pas varier dans l’avenir et qui est, pour l’Etat, de définir les règles et les obligations et, pour l’opérateur, d’en assumer la charge financière au risque de sévères sanctions.