Force et diplomatie : à propos de la guerre du Kosovo

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Résumé Les relations entre force et diplomatie sont apparues, à l’occasion de la guerre du Kosovo. Au moins cinq problèmes ont surgi, au cours de l’opération, qui méritent une analyse approfondie : · celui, tout d’abord, de l’objectif du recours à la force dans de telles circonstances; s’agissait-il de modifier l’attitude et la politique de Milosevic, ou de soustraire la situation sur le terrain à son contrôle, d’une opération coercitive, ou humanitaire ? · celui des moyens employés: quelles limites apporter à l’usage de la force dans des circonstances où les intervenants extérieurs ne cherchaient à faire prévaloir aucun intérêt propre, direct ou indirect, mais prétendaient se faire les instruments d’une conception supérieure du droit des gens ? · celui de l’efficacité du recours à la force, non seulement au regard de ses objectifs proclamés, mais de sa contribution à la résolution politique finale du conflit du Kosovo, et, plus largement de l’instabilité régionale provoquée par la succession yougoslave ? · celui de la transition dans le temps vers une situation où les instruments diplomatiques redeviendraient progressivement prépondérants par rapport aux outils militaires ? · celui, enfin, de l’acceptabilité internationale et de la valeur de précédent de l’intervention armée de l’OTAN en RFY. – Le sommaire de l’AFRI 2000

Gilles ANDRÉANI

Président de la quatrième chambre de la Cour des Comptes, ancien directeur du centre d'analyse et de prévision au Ministère des affaires étrangères, ancien professeur associé à l'Université Paris II Panthéon-Assas .