La fin de la Guerre froide n’a pas vu l’extinction des conflits et l’avènement d’une société internationale sans violence. Au contraire, en dépit d’un interventionnisme accru de la communauté internationale, le monde n’a jamais semblé aussi chaotique. Un constat qui nous pousse à nous interroger sur les raisons de l’impuissance de la communauté internationale à réguler la violence et les rapports de force dans un contexte marqué par une fragmentation accrue des Etats et la multiplication des acteurs non étatiques. Des réponses sont peut-être à rechercher dans notre manière d’aborder ces conflits et le rôle instrumental que joue la violence dans les sociétés dans lesquels ils prennent forme. Pour cette raison, il convient de repenser notre approche de ces sociétés « polémiques », des sociétés modelées par et pour la guerre.