– Résumé
Adoptée en 1972 sans mécanisme de vérification, par la volonté de ses principaux concepteurs, la Convention d’interdiction des armes biologiques apparut, à bien des égards, anémique. C’est pourquoi tous les efforts des Etats-parties ont tendu par la suite à la mise au point d’un protocole de vérification, largement inspiré de la Convention chimique. Au moment où l’adoption de ce dispositif paraissait la plus probable, les Etats-Unis rejetèrent en bloc la démarche adoptée en 1994. Lors de la cinquième conférence d’examen en 2002, il fallut adopter, dans l’urgence, une diplomatie de remplacement : tout en mettant de côté la piste du protocole, elle mit l’accent tant sur le renforcement de la Convention (universalisation et mise en oeuvre) que sur celui des mesures de confiance. Cette approche fut confirmée lors de la sixième conférence d’examen en 2006. Si cette posture marque une rupture avec celle de la « décennie prodigieuse » dans le domaine de la vérification, elle parait en phase avec celle du moment, organisée autour du concept de « boîte à outils ». Après avoir été considérée comme le passé de la maîtrise des armements, la Convention biologique n’est-elle pas en passe d’en être l’avenir ?
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