– Résumé En dépit d’une politique d’opacité, il ne fait plus de doute qu’Israël dispose de l’arme nucléaire. Le réacteur de Dimona construit grâce à la coopération française est au coeur du programme nucléaire israélien, ainsi que l’ont confirmé les révélations de Vanunu au Sunday Times en 1986. Contrairement aux autres puissances nucléaires, Israël n’a pas procédé – en tout cas ouvertement – à des essais nucléaires, ni confirmé la possession de la bombe, tout en déniant à ses voisins le droit d’acquérir une telle capacité. Cette doctrine d’ambiguïté lui permet de continuer de bénéficier d’une assistance financière et militaire de l’allié américain. Cependant, l’arsenal israélien place Washington en porte à faux avec ses objectifs de non-prolifération au Moyen- Orient, en alimentant l’accusation de «deux poids deux mesures». La crédibilité du régime international de non-prolifération passe nécessairement par la dénucléarisation de la région dans le cadre d’un processus plus global de règlement du conflit israéloarabe et de la question palestinienne. – Le sommaire de l’AFRI 2005