L’hégémonie états-unienne à l’épreuve du néo-bolivarisme vénézuelien

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Résumé

Depuis l’irruption des premiers colons à la fin du XV siècle, l’Amérique latine et la Caraïbe n’ont cessé de graviter dans l’orbite géopolitique d’acteurs extra-régionaux. Après trois siècles d’influences européennes, la région a été soumise, à partir de la seconde moitié du XIX siècle, à la domination protéiforme de l’hégémon états-unien, dont le processus de construction, saisi dans une perspective diachronique, est marqué par trois phases principales : la montée en puissance, le leadership, puis le glissement vers l’unilatéralisme militaire et commercial. Ce processus historique, qui a conduit à la mise en place, sur le long terme, d’un système de relations inégales dont le grand voisin du Nord est le principal bénéficiaire, a fait germer précocement, au sein de l’intelligentsia et des masses latino-américaines, une conscience contestataire. Très tôt, l’opposition à ce modèle de domination a fait florès, à l’échelle régionale, de sorte que les revendications constituent, dans l’histoire contemporaine du sous-continent, une constante dont le néo-bolivarisme vénézuélien actuel n’est que l’ultime avatar.

Le sommaire de l’AFRI 2008