La crise géorgienne de l’été 2008 a permis de mettre en évidence les divergences d’intérêts mais aussi et surtout de conceptions et de perceptions en matière de sécurité entre la Russie et les pays occidentaux. Ainsi, si la proposition de Moscou visant à établir de nouvelles relations de sécurité entre pays de l’espace euro-atlantique dans lesquelles elle serait pleinement intégrée a reçu un accueil poli et intéressé de certains pays, il n’en demeure pas moins que la méthode utilisée par les Russes pour démontrer par la pratique les faiblesses du système euro-atlantique actuel de sécurité n’a pu que susciter la méfiance des partenaires occidentaux. L’ambiguïté de la position russe transparaît entre volonté d’intégration dans de telles structures et volonté de garder les marges de manœuvres d’une grande puissance, entre désir de coopération et discours affectant de ne pas craindre un isolement qu’elle cherche à briser depuis la chute de l’URSS.