–Résumé La chute du Mur de Berlin et l’avènement de l’ère post-communiste modifient de manière considérable les rapports de force, les cartes géopolitiques, le jeu des alliances stratégiques et économiques, la nature des menaces, les options politiques en matière de défense et de sécurité. Pourtant, la politique de défense turque, certes revisitée, voire recentrée, ne semble pas avoir connu d’inflexion, du moins en ce qui concerne ses trois constantes : l’appartenance à l’Alliance atlantique ; la participation aux structures de défense européennes ; et l’évaluation constante des menaces potentielles, imminentes ou réelles. Le chaos iraquien, le différend gréco-turc fossilisé, ainsi que la question kurde et ses conséquences sur les relations extérieures, notamment avec les voisins immédiats, ne prédisposent donc vraisemblablement pas Ankara à revoir sa politique de défense, laquelle reste au demeurant inchangée : protéger un pays situé dans un environnement régional défini comme difficile, sinon menaçant. – Le sommaire de l’AFRI 2006