– Résumé Un an après son accession à la présidence du pays, Mikhaïl Saakachvili peut se prévaloir d’un premier bilan très positif : la Géorgie est en train de se réformer en profondeur et de s’arrimer durablement à l’Occident, suscitant la grogne non dissimulée du Kremlin. Les réformistes au pouvoir à Tbilissi n’en restent pas moins confrontés à plusieurs défis majeurs : l’accélération des réformes, l’amélioration des relations avec Moscou et la résolution des conflits internes. Ecartelé entre Washington et Moscou, qui font prévaloir leurs intérêts énergétiques, Mikhaïl Saakachvili souhaiterait impliquer sur place davantage la communauté européenne. Il appelle de ses voeux un mandat élargi de l’OSCE en Ossétie du Sud et une présence active de l’Union européenne en Abkhazie, en remplacement de forces russes largement décrédibilisées. Cependant, pour s’impliquer davantage dans cette région qui fera très bientôt partie de son voisinage immédiat, l’UE doit préalablement redéfinir sa politique à l’égard de Moscou. C’est un défi qu’elle se doit de relever si elle veut asseoir sa crédibilité internationale. – Le sommaire de l’AFRI 2005