L’hostilité de la Russie à l’accord d’association Union européenne- Ukraine, l’analyse qu’elle a faite de « Maïdan », l’annexion de la Crimée – condamnée par l’Assemblée générale des Nations Unies –, le soutien au séparatisme dans l’est de l’Ukraine, etc. ont d’immenses répercussions, qui vont bien au-delà des frontières de ce pays. Ce qui est souvent désigné comme « la crise ukrainienne » a provoqué des ondes de choc d’autant plus fortes que le système international n’a pas su prévenir une crise majeure au centre de l’Europe. Cette crise a ébranlé les équilibres régionaux et internationaux qui s’étaient imposés entre 1989 (fin de la Guerre froide) et 1991 (éclatement et effondrement de l’Union soviétique). Elle impacte la place de la Russie dans le monde, en particulier au sein de l’espace postsoviétique et en Europe, et conduit Moscou à chercher à réorienter ses relations extérieures vers l’Asie Pacifique et les pays émergents. Elle suggère ce faisant un tournant qui pourrait être stratégique dans le rapport de la Russie au monde extérieur. L’objet de cet article n’est pas de s’interroger sur les origines de cette crise et de la politique russe, ni sur la lecture qu’en fait Moscou, mais sur les effets de ces événements sur la place et le positionnement de la Russie dans la vie internationale. Il s’agit de tenter d’identifier les perspectives qui se dégagent à la fin de 2014.
L’hostilité de la Russie à l’accord d’association Union européenne- Ukraine, l’analyse qu’elle a faite de « Maïdan », l’annexion de la Crimée – condamnée par l’Assemblée générale des Nations Unies –, le soutien au séparatisme dans l’est de l’Ukraine, etc. ont d’immenses répercussions, qui vont bien au-delà des frontières de ce pays. Ce qui est souvent désigné comme « la crise ukrainienne » a provoqué des ondes de choc d’autant plus fortes que le système international n’a pas su prévenir une crise majeure au centre de l’Europe. Cette crise a ébranlé les équilibres régionaux et internationaux qui s’étaient imposés entre 1989 (fin de la Guerre froide) et 1991 (éclatement et effondrement de l’Union soviétique). Elle impacte la place de la Russie dans le monde, en particulier au sein de l’espace postsoviétique et en Europe, et conduit Moscou à chercher à réorienter ses relations extérieures vers l’Asie Pacifique et les pays émergents. Elle suggère ce faisant un tournant qui pourrait être stratégique dans le rapport de la Russie au monde extérieur. L’objet de cet article n’est pas de s’interroger sur les origines de cette crise et de la politique russe, ni sur la lecture qu’en fait Moscou, mais sur les effets de ces événements sur la place et le positionnement de la Russie dans la vie internationale. Il s’agit de tenter d’identifier les perspectives qui se dégagent à la fin de 2014.