Les textes légaux et réglementaires organisant le travail des services de renseignement libanais sont opaques et anciens. Cette activité gouvernementale souffre d’un manque de centralisation au niveau de l’agenda politique des différents décideurs en la matière et d’une incohérence dans la création et l’organisation des différentes agences de renseignement. L’étude du droit de la défense nationale est donc un palliatif au défaut de textes spéciaux en la matière. Néanmoins, ce droit, qui inclut le droit constitutionnel, nécessite d’être interprété en fonction de la pratique politico-constitutionnelle, assez différente de la lettre du corpus constitutionnel et légal. Ce vide juridique est, semble-t-il, l’une des causes de la violation de certains droits de l’homme par les services de renseignement libanais. Les droits violés sont, entre autres, le droit à la vie privée, le droit à la vie et le droit à la propriété.