Sous l’effet du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le vieux rêve de la construction de robots « intelligents » paraît plus que jamais plausible. La robotisation qui se profile est accessible aux nations les plus développées technologiquement, possédant des entreprises qui tirent l’évolution des NTIC et qui sont dotées de ressources suffisantes pour financer la recherche-développement (R&D), ainsi que la production de ces machines complexes. La robotisation est en quelque sorte un cocktail de NTIC, de capitaux et de la Silicon Valley. Ce qui se passe dans le secteur civil se retrouve dans le domaine des forces armées. On observe en effet une évolution de nature similaire vers la robotisation dans le domaine de la défense. Aujourd’hui se dessine, sous l’emprise des NTIC, une modification sensible du rapport nombre de combattants/nombre de personnels de soutien, car la technique, l’automatisation et, d’une certaine façon, la robotisation ont envahi le champ de bataille et nécessitent, pour leur bon fonctionnement, de forts contingents d’ingénieurs et de techniciens hautement qualifiés. S’il convient ainsi d’être attentif aux développements de robots actifs sur le champ de bataille, il demeure néanmoins prématuré d’en tirer des conclusions hâtives quant à leurs effets et leur rôle tant ils sont loin de pouvoir se substituer à l’intelligence et à la capacité d’adaptation humaine.