Le Sommet mondial sur la société de l’information

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Résumé A l’issue de la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui s’est déroulée à Genève du 10 au 12 décembre 2003, les participants ont doublement échoué à adopter une Déclaration de principes fondée sur une « conception commune » de la réduction de la « fracture numérique » et de la « société de l’information » ainsi qu’un Plan d’action visant à traduire cette double ambition en mesures concrètes. Cet échec découle en premier lieu de leur incapacité à tirer les conséquences de la mondialisation inachevée de la communication induite par la libéralisation des télécommunications démarrée au début des années 1980 et légitimée par la rhétorique sur la société de l’information. A défaut d’une évaluation systématique des vices et vertus de la logique du marché, la capacité des Etats à définir les contours d’une Société de l’information réellement solidaire et démocratique avant la fin de la deuxième phase de Tunis qui doit avoir lieu en novembre 2005 paraît dores et déjà fortement compromise. – Le sommaire de l’AFRI 2004

Pascal FORTIN

Docteur en Sciences de l'information et de la communication, chargé de recherches à l'Université de technologie de Compiègne, dans le laboratoire « Conaissances, organisation et systèmes techniques » (Costech), membre du Centre d'études et de recherches interdiscliplinaires sur les médias en Europe (CERIME) de l'Université Robert Schuman (Strasbourg, France). Il a récemment publié : « A quoi sert le Forum des droits sur l'Internet ? De quelques avatars de la transsubstantiation de la gouvernance en auto-régulation ? », «Les recherches en information et communication et leurs perspectives : histoire, objet, pouvoir, méthode», AFRI, otobre 2002, pp. 251-259 ; « Gouvernance de l'Internet : quelle légitimité pour l'ICANN ? », AFRI, n° 87, printemps-été 2002, pp. 133-140.