Les Emirats arabes unis, un Etat pétrolier prospère aux pieds d’argile

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L’espoir d’un nouvel ordre mondial que nourrissaient les pays exportateurs de pétrole au cours des années 1970 a rapidement laissé place aux désillusions et à l’idée d’une malédiction pétrolière. Echappant à cette fatalité, les Emirats arabes unis ont connu un formidable développement, d’abord grâce aux revenus pétroliers, puis grâce à la diversification économique. Cependant, l’essor émirati a été artificiellement soutenu par le recours à trois leviers : les hydrocarbures, la finance et l’immigration. Leur utilisation excessive au cours de la décennie écoulée, de l’inauguration du Burj Al-Arab le 1er décembre 1999 jusqu’aux difficultés financières de Dubai World en fin d’année 2009, place aujourd’hui la fédération dans une situation fragile. Son développement pourrait ainsi être sérieusement remis en cause si le pays ne parvenait pas à franchir certains obstacles qu’il rencontrera au cours des années à venir.

Le sommaire de l’AFRI 2010

Keyvan PIRAM

Docteur en relations internationales et chercheur au Centre Thucydide de l'Université Paris-Panthéon-Assas. Lauréat du Prix de thèse 2024 de l'Université. Auteur des ouvrages Pétrole et relations internationales (Pedone, 2024) et Le Pétrole en 30 questions (La Documentation française, 2025). Co-responsable de la rubrique "Énergie & Environnement" de l'Annuaire français de relations internationales. Anciennement Secrétaire général du Centre Thucydide (2019-2024) et du CRDH (2021-2024). Chercheur invité au Center for Transatlantic Relations de la Johns Hopkins University, School of Advanced International Studies à Washington DC (2010-2011). Chargé d'études pour EDF (2011-2018) et pour l'Institut du monde arabe (2016). Champs de recherche : Politiques, sociétés et relations internationales des pays exportateurs d’hydrocarbures; enjeux énergétiques et environnementaux ; dépendances et rentes énergétiques ; sécurité des approvisionnements.