Les espoirs de l’Occident ont-ils été déçus ?

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L’ordre international de l’après-Guerre froide a été perçu comme porteur, du côté occidental, de trois espoirs principaux : la revitalisation du multilatéralisme, la démocratisation progressive du monde autour des valeurs libérales, la création de grands ensembles politiques susceptibles de dépasser l’État-nation. La réalisation de ces objectifs est encore loin d’être réalisée, quels que soient les progrès réalisés : le multilatéralisme est aléatoire, malgré l’affirmation d’une responsabilité de protéger défendue par le Conseil de sécurité ; la démocratisation n’est pas nécessairement synonyme de libéralisation ; la construction européenne peine à se constituer en espace démocratique pleinement accompli et légitime. Au contraire, la persistance de la crise atteste du renouveau d’une conception technocratique de l’exercice du pouvoir. Globalement, les difficultés de la régulation des activités économiques et financières montrent la persistance du paradigme étatique, dans ses aspects sans doute les plus négatifs.