Les relations sino-américaines depuis la fin de la Guerre froide. Montagnes russes et maisons hantées

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Résumé La fin de la Guerre froide, la présidence Reagan puis la période Bush père se caractérisent par un certain réalisme qui favorisait les bonnes relations entre les deux Grands. Avec Tiananmen, cet équilibre s’est trouvé menacé. Le Président Clinton, par sa politique d’engagement, a opéré une translation vectorielle d’une géostratégie à une géoéconomie, s’appliquant à dissocier les droits de l’homme des questions économiques et privilégiant ces dernières. En dépit de quelques crises majeures ressemblant à des spectres de la Guerre froide, cette tendance réussit à subsister. La rhétorique initiale de la première Administration G. W. Bush, qualifiant la Chine de «concurrent stratégique» et non de partenaire, s’est modifiée à la suite du 11 septembre; la focalisation sur le Moyen-Orient et la lutte contre le terrorisme ne saurait cacher le fait que l’Empire du Milieu demeure la principale source de préoccupation des Etats-Unis. Mélange étrange de fascination et de répulsion réciproque, la relation sino-américaine est unique et force chacun des deux acteurs à inventer une nouvelle politique étrangère. – Le sommaire de l’AFRI 2005