Les systèmes d’armement létaux autonomes et le jus ad bellum

Partager sur :

Les SALA ne semblent pas perturber l’articulation traditionnelle des dispositions relatives à l’interdiction du recours à la force : leur utilisation par un Etat peut être qualifiée d’usage de la force armée atteignant le seuil d’une agression et l’Etat victime peut donc classiquement utiliser son droit dérogatoire d’employer la force à des fins défensives à l’encontre de l’Etat agresseur. Cependant, leur caractère autonome permet une délégation par l’Etat de l’usage effectif de la force armée. En cela et en participant ainsi au phénomène de distanciation physique et de déshumanisation du champ de bataille, les SALA peuvent soulever certaines réserves quant à l’application du jus ad bellum contemporain.