Si l’Union européenne a pris position en faveur de la responsabilité de protéger, elle n’a pas apporté une contribution significative à la définition du principe et n’a pas œuvré de manière significative à sa mise en œuvre opérationnelle. Tout juste peut-on considérer qu’elle mène des activités préventives qui contribuent, implicitement, à l’objectif de protection des populations civiles menacées. Cet article explique cet engagement modéré par trois facteurs principaux. Les deux premiers – le manque de volonté et le manque de capacité – sont des facteurs propres au système d’action extérieure européen ; ils se renforcent l’un l’autre. Le troisième facteur prend en considération les contraintes issues de l’environnement (national, européen, international) dans lequel ce système évolue.