–Résumé Des attentats du 11 septembre 2001 à ceux de Londres en juillet 2005, en passant par l’arrêt de la lutte armée de l’IRA ou les résolutions onusiennes contre la Syrie en 2005, le rôle des diasporas n’a échappé à personne, au point que certains observateurs s’interrogent sur leurs poids dans les processus de décision et leurs logiques d’action sur le système international. Résultat d’un rapport singulier espace-temps, le concept diasporique est devenu un phénomène de plus en plus incontournable des théories des relations internationales, en ce sens qu’il renverse l’ordre des écoles de pensées traditionnelles et qu’il invite à penser le monde autrement à l’heure de la globalisation des échanges. Les diasporas résultent des variations plus ou moins catastrophiques de l’humanité qui, par définition, s’inscrivent au-dessus de la marche étatique. Elles renferment une multitude de réseaux et d’acteurs transnationaux, qui progressent en dessous de l’ordre défini par les unités étatiques. Par le haut et par le bas, les diasporas – en tant que structures aux contours flous car mouvants et en tant qu’acteurs aux rôles discrétionnairement légaux (groupes de pression, ONG) ou illégaux (mafias, terrorisme) – ont poussé l’Etat à sortir de sa forme historique du politique pour mieux s’adapter à la nouvelle architecture des relations internationales. – Le sommaire de l’AFRI 2006