En ce début de XXIe siècle, le monde change à une allure vertigineuse. L’incertitude succède à la certitude. Ce monde en quête de repères est à la fois un monde en transition et un monde en question. Cette mutation conduit les Etats à rechercher de nouvelles formes de gouvernance dans les relations internationales. Elle se caractérise par une diversité des modes de régulation et une unicité des modes d’action. Dans ce contexte, quelle peut être la capacité d’influence de la France ? Handicapée par sa situation économique et une vision à court terme, la France voit ses marges de manœuvre réduites. A crise historique, réponse historique. Celle-là devrait s’articuler autour d’une démarche conceptuelle repensée et d’un mode opératoire renouvelé. Elle devrait se concrétiser par une réflexion globale sur notre politique étrangère et sur notre diplomatie, en mettant un accent plus particulier sur notre capacité de négociation. A cet égard, la création d’une académie de la négociation apparaît comme une ardente obligation.