Il existe un consensus de principe quant à l’objectif de créer une zone exempte d’armes de destruction massive (ADM) au Moyen-Orient. Toutefois, des approches divergentes ont jusqu’ici empêché tout progrès vers ce but. La conférence prévue en 2012 par le document final de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération (TNP) de 2010 offre une occasion pour avancer de manière significative sur cette voie. Les principaux obstacles à cet égard demeurent les liens complexes entre, d’une part, ce projet et la situation stratégique de la région ainsi que les perspectives d’un accord de paix entre tous les Etats concernés et, d’autre part, entre les ADM et les armements conventionnels. En effet, à cause des conflits qui se perpétuent et de la disponibilité de ressources, le Moyen-Orient est l’une des régions les plus armées du monde. En conséquence, la seule solution réaliste réside dans une série de mesures progressives et parallèles dans le domaine des armements tant conventionnels que non conventionnels, afin de renforcer la confiance et la sécurité mutuelles, de façon à rendre inutiles les ADM. Aussi bien la demande que l’offre devront faire l’objet de contraintes. Les efforts de la communauté internationale pour limiter la prolifération des armes dans la région n’ont jusqu’ici que partiellement réussi car ils ont été déconnectés des réalités et n’ont pas été coordonnés. Ils devront prendre en considération l’expérience d’autres régions et exigeront de solides garanties des puissances extérieures.