Une révolution africaine dans les affaires militaires

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La conflictualité à l’époque de la mondialisation se caractérise par une décrue du nombre de conflits interétatiques et une multiplication des conflits intérieurs. Depuis la fin de la Guerre froide, les États africains subsahariens souffrent pour la plupart de toutes ces tensions. Les outils militaires et sécuritaires se sont trouvés largement inadaptés face à l’émergence des groupes irréguliers. L’adaptation des forces est en cours, mais rencontre de nombreuses difficultés. L’optimisation induit de privilégier le qualitatif, en préférant quelques unités aéroterrestres ou aéromaritimes professionnelles mixtes armée-police bien formées, équipées, soutenues logistiquement et administrées, plutôt que des volumes importants, mais médiocrement formés et équipés. Elle suppose une coopération inédite entre ces forces régulières et les structures paramilitaires d’initiative locale ou émanant de sociétés privées et une intégration dans une offre globale de l’action de l’État. Elle induit aussi la définition de doctrines contre-irrégulières claires et connectées au terrain, susceptibles d’organiser aussi la kyrielle d’offres de coopération.