Quatre ans après le « Discours de Prague », l’initiative américaine en faveur du désarmement ultime n’a pas réussi à s’imposer dans le paysage stratégique, au-delà des seuls textes officiels qu’elle imprime désormais de sa marque : l’intérêt pour le nucléaire dans le monde, plus que remis en cause, est confirmé, les crises de prolifération se sont aggravées et le monde n’est ni meilleur ni plus stable, bien au contraire. Plus que l’objectif de désarmement ultime, en soi, c’est l’approche d’ensemble sur ces questions qui semble remise en cause. En ce début de second mandat, l’administration américaine est devant des choix difficiles. A l’enthousiasme et à l’espoir devrait succéder une approche plus équilibrée, qui, s’annonçant plus réaliste et moins conciliante, replacerait la revitalisation du régime de non-prolifération au cœur des préoccupations de Washington.