De la non-prolifération à la contre-prolifération. Du passé (re)composé au futur antérieur

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Résumé Pour lutter contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, la communauté internationale a mis en place dans le passé deux types d’instruments. Le premier correspond à une logique d’universalité : instruments de désarmement et de non-prolifération. Le second s’apparente à une logique de club : groupe de fournisseurs ou de contrôle aux exportations. Les nombreuses crises de prolifération (Corée du Nord, Iran…) ayant émaillé la dernière décennie s’inscrivent dans un contexte stratégique renouvelé, marqué au sceau d’un retour de la méfiance. Elles ont démontré les limites de l’approche classique. Elles ont conduit la communauté internationale à privilégier désormais un impératif d’efficacité. Ce dernier se décline autour d’un objectif et d’un moyen. Le premier tend à rendre plus efficaces les normes et mécanismes existants. Le second consiste à mettre en œuvre des mécanismes correctifs de nature coopérative et coercitive. Ainsi, nous passons insensiblement de la non-prolifération à la contre-prolifération, d’un passé (re)composé au futur antérieur. – Le sommaire de l’AFRI 2006