Cohabiter en diplomatie; atout ou handicap ?

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Résumé Tour à tour louée et stigmatisée, la cohabitation a tenu une place importante dans le fonctionnement des institutions de la Ve République et dans la conduite de la diplomatie et de la défense de la France. Elle mérite, à ce titre, une évaluation, dépassionnée et distante, de toute échéance électorale. Des considérations que les hommes politiques ont portées sur elle au cours des mois précédant les élections d’avril-juin 2002, il ressort une image des plus négatives. En politique étrangère, la cohabitation constitue un mode de gestion trop compliqué pour que l’on puisse la considérer comme un régime idéal. A moyen et long terme, la cohabitation exerce un effet léthargique. Toutefois, elle oblige à plus de mesure, de réflexion et de concertation. Elle diminue les risques de décision intempestive et de dysfonctionnement politique, toutes choses éminemment positives. Elle représente un facteur de rationalisation du processus de décision. Ce jugement peut paraître abrupt et mérite des explications plus fournies qu’il faut replacer, pour plus de clarté, dans le contexte historique qui a vu apparaître et fonctionner les trois cohabitations de la Ve République. –Le sommaire de l’AFRI 2003