Les résultats récents de la Commission d’enquête des Nations Unies sur les droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée ont livré une caractérisation relativement précise en droit international des exactions commises de manière systématique par le régime nord-coréen sur sa population. Si le recours aux juridictions internationales constitue l’une des suites possibles que la Commission d’enquête a elle-même appelé de ses voeux, il reste que le jeu des relations internationales et le pouvoir de nuisance nucléaire de la Corée du Nord contribuent à éloigner cette perspective. Cela n’exclut pourtant pas une certaine marge de manoeuvre dans le recours aux institutions juridictionnelles internationales. Doublée par une activité diplomatique centrée autour des alliés traditionnels de la Corée du Nord, cette perspective pourrait contribuer à rebattre les cartes, permettant d’espérer une transformation du régime qui ne rime pas avec déstabilisation du pays et de la région.