L’affaire des Mistral russes

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En 2008-2009, la marine russe s’intéresse de près aux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral que la France avait commencé à fabriquer depuis peu. Commencent alors les négociations pour l’achat de plusieurs bâtiments – un événement d’importance historique, puisque jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, un pays occidental n’avait livré de matériel militaire de cette importance à quelque pouvoir que ce soit en place au Kremlin. Les négociations furent initiées par le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement du premier ministre François Fillon, qui eurent à subir des critiques en interne et de la part de leurs alliés de l’Alliance atlantique, alors que des objections venant d’industriels russes retardaient les négociations. Le fournisseur français remporta finalement l’appel d’offres lancé par le gouvernement russe grâce aux avantages que présentaient ses bâtiments, mais aussi grâce à une alliance de dernière minute formée avec son concurrent russe qui assurerait une partie des travaux. Lancés en 2014, les BCP Sébastopol et Vladivostok ne purent être livrés à la Russie en raison de l’opposition du gouvernement français à la politique russe en Ukraine et le contrat fut finalement rompu. La Russie fut remboursée des sommes avancées pour l’achat des deux BPC et les deux unités finiront pas être vendus à l’Egypte.