La Convention sur les armes à sous-munitions et le Processus d’Oslo. Une négociation atypique

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La négociation de la Convention sur les armes à sous-munitions dans le cadre du Processus d’Oslo a été une négociation atypique, qui se situe aux confins du désarmement et du droit international humanitaire, de la diplomatie et de la campagne médiatique mettant en scène des ONG et des gouvernements. Malgré ses faiblesses, dont l’absence des principaux Etats possesseurs ou utilisateurs, elle a en un temps record permis l’élaboration d’un nouvel instrument juridique et propose une nouvelle norme humanitaire. Ce Processus ne représente cependant pas un modèle aisément reproductible.

Le sommaire de l’AFRI 2009

Camille GRAND

Directeur de la Fondation pour recherche stratégique (FRS, France) et enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po, France) et à l'Ecole nationale d'administration (ENA, France). Anciennement chercheur à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS, France) et rédacteur en chef de la revue AFRI, puis chercheur invité à l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne (IES-UE), chargé de mission (politique nucléaire et non-prolifération) au sein de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense et conseiller diplomatique adjoint du ministère français de la Défense.

Il a été directement impliqué, en tant que sous-directeur des questions multilatérales et du désarmement du ministère français des Affaires étrangères et européennes, dans plusieurs négociations en matière de désarmement (Traité FCE, Traité sur les sous-munitions, Conférences d'examen des conventions chimique et biologique). Il a publié ou dirigé plusieurs ouvrages et monographies, ainsi que de nombreux articles consacrés aux questions stratégiques contemporaines, en particuliers aux questions de sécurité européenne, à la politique nucléaire, à la prolifération et au désarmement.