Depuis 2011, le secteur maritime fait face à une insécurité cybernétique croissante. Navires, compagnies maritimes, infrastructures portuaires, aucune cible n’a été épargnée par des cyber-attaquants étatiques ou privés. Les Etats cherchent à y répondre en adaptant leurs stratégies nationales à cet espace virtuel et aux répercussions maritimes de ces cybermenaces. Dans le même temps et afin de pérenniser l’industrie cybernétique qui repose sur le maintien d’un maillage câblier international sûr, les gouvernements ajustent leurs stratégies internationales afin de sécuriser ressources et réseaux de transports. Nouvel espace de conflictualité, le cyberespace partage également de nombreux traits communs avec la haute mer et l’étude du régime juridique de cette dernière peut soutenir la conception occidentale de la liberté des espaces communs face à des tentatives de captations souveraines de la mer et de ses ressources.