– Résumé La « diplomatie de défense » constitue depuis quelques années un outil privilégié par lequel défense et diplomatie se conjuguent afin de contribuer à la prévention des conflits ou à la gestion des crises. Cette expression forgée outre-Manche recouvre nombre d’activités assez traditionnelles. Le fait le plus novateur réside en fait dans une approche de plus en plus multilatérale et un affranchissement croissant des pesanteurs historiques. Alors que la « diplomatie de défense » conserve une forte dimension africaine, la « defence diplomacy » demeure très marquée par la nécessité d’accompagner la transformation de l’ancien bloc soviétique dans sa transition démocratique. L’une et l’autre se rejoignent dans le souci d’ancrer les forces armées des pays avec lesquels nous coopérons dans un état de droit, et d’améliorer leur capacité à œuvrer de concert dans la prévention des crises régionales. Les progrès de l’interopérabilité sont déjà sensibles dans les Balkans et par ailleurs favorisés par les exercices organisés par la France en Afrique, dans le cadre du programme RECAMP. L’ensemble de ces actions est désormais abordé dans un cadre plus cohérent, depuis la réforme de la coopération au ministère des Affaires étrangères et l’ouverture croissante du ministère de la Défense à l’international. Ainsi émergent de nouvelles générations de diplomates et de militaires dont les cultures professionnelles se recoupent de plus en plus. – Le sommaire de l’AFRI 2002