La question naît des suites de l’effondrement de l’URSS. Elle implique les Balkans, Chypre, le Proche- et Moyen-Orient, mais aussi les confins de l’espace anciennement soviétique. La Russie y a remporté des succès notables, mais la bataille avec l’Occident ne fait que commencer. Elle soulève le problème des limites de l’Europe, définies de façon différente par quatre organisations régionales, Conseil de l’Europe, OTAN, UE, OSCE. L’Europe est ainsi à géométrie variable. Il convient qu’elle agisse à plusieurs niveaux, en fonction des compétences des organisations : démocratique, politico-militaire, coopération économique et sociale et menaces communes. Face à la nouvelle « Question d’Orient », il convient de développer une politique d’engagement réaliste et déterminée.