Arrivé au pouvoir à Ottawa en octobre 2015, Justin Trudeau entendait marquer une rupture avec la politique étrangère menée par Stephen Harper. Les thèmes de la candidature canadienne à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies en 2021-2022 nous fournissent une trame intéressante pour évaluer la politique étrangère menée par Justin Trudeau pendant son premier mandat : maintien de la paix, lutte contre les changements climatiques, promotion de la sécurité économique, avancement de l’égalité des genres et renforcement du multilatéralisme. Dans tous ces champs d’action, le Canada se voulait un champion progressiste. À de nombreux égards, l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche a contrarié ces promesses. Dans quelle mesure le Canada est-il parvenu à adapter sa politique étrangère à un contexte international nettement moins favorable ?