La recherche d’une meilleure gouvernance maritime et la nécessité de se prémunir contre la piraterie et la multiplicité des trafics et activités criminelles en mer ont conduit les États à repenser les conditions d’une plus grande sécurité des espaces marins. De nouveaux outils permettant une réelle connaissance du domaine maritime ont été mis en place. Ainsi, les centres de surveillance maritimes et les centres de fusion de l’information maritime se multiplient sur les littoraux de l’Océan Indien et de l’Asie. Par ailleurs, les réajustements géopolitiques que connaît l’Indo-Pacifique posent un réel défi aux marines traditionnelles et aux opérations navales classiques basées sur la dissuasion et la projection de puissance, en raison du rôle grandissant d’agences maritimes chargées de missions de police, dont la lutte contre la pêche illégale, la protection de l’économie bleue et le renforcement des lois. Ces missions ont donné une importance inédite aux acteurs civils du maintien du bon ordre en mer, comme les garde-côtes, notamment en Asie du Sud-Est et en mer de Chine de l’Est, où ces derniers apparaissent comme les nouveaux défenseurs de la souveraineté étatique en appui ou à la place des marines de guerre.