L’affaire Meng Hongwei, révélateur complexe de la conception que la Chine se fait de “ses” fonctionnaires internationaux
L’arrestation subite de l’ancien président chinois d’Interpol (Organisation internationale de police criminelle) en Chine au mois d’octobre 2018 interroge sur les véritables motivations du régime : la disparition de Meng Hongwei s’explique-t-elle plutôt par des raisons de politique interne ou par l’incapacité de ce haut fonctionnaire à faire évoluer l’organisation mondiale de lutte contre la criminalité dans le sens souhaité par la Chine ? Interpol est en effet régulièrement employé par des États autoritaires afin de traquer des opposants politiques plutôt que des criminels. Ce fait préoccupant invite à anticiper les conséquences que pourraient avoir le recul actuel de l’influence occidentale et la montée en puissance de celle d’États autoritaires sur l’organisation.