Le Maroc de Mohamed VI a connu de nettes avancées en matière de libertés publiques et d’investissements. Et une transition plus hassanienne que démocratique : le nouveau Roi a achevé, quant à lui pacifiquement, l’entreprise de soumission et d’intégration des forces hostiles ou concurrentes, à l’exception de certaines forces islamistes. Son régime est hybride, oxymorique. C’est du despotisme éclairé avec marqueurs démocratiques fragiles, une forme de démo-despotisme. L’analyse de ce type de régime implique de se référer à une transitologie réaliste, à ‘’histoire européenne des monarchies absolues et à l’Islam politique à l’âge classique.