Malgré des priorités en matière de politique étrangère qui exigent des accords internationaux, le président Barack Obama a eu bien moins recours aux traités que ses proches prédécesseurs. Il a cependant utilisé les accords exécutifs – qui sont l’alternative moderne aux traités – au même rythme. Les accords exécutifs fournissent au Président un outil unilatéral pour contourner le processus d’approbation de traité, plus difficile, requérant une majorité plus qu’absolue au Sénat. Même si cela leur était possible, les présidents modernes n’ont pas entièrement évité le Sénat en optant exclusivement pour les accords exécutifs. Le comportement d’Obama en matière de traités représentet-il un changement important dans la conclusion d’accords internationaux par les présidents ? Quels facteurs expliquent ces tendances récentes ? Pour répondre à ces questions, nous étudions les résultats d’Obama en matière de traités et d’accords exécutifs, en les comparant à ceux de ses prédécesseurs et en les replaçant dans des perspectives plus vastes concernant la politique étrangère des Etats-Unis ainsi que l’exercice des pouvoirs unilatéraux du Président. Le contexte dominant d’un Sénat très partisan semble indiquer qu’un dysfonctionnement du gouvernement fédéral des Etats-Unis serait la meilleure explication du schéma récent.