La nomination du Secrétaire général des Nations Unies a longtemps été le résultat d’une procédure opaque privilégiant le rôle des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Répondant à une exigence de transparence, des réformes depuis 2015 ont modernisé le mode de sélection et mieux défini les critères de qualification, y compris la représentation équitable des hommes et des femmes ainsi que des régions. La campagne électorale qui a opposé 13 candidats s’est faite sous le signe de l’ouverture, bien que, dans les faits, les tractations diplomatiques se soient poursuivies dans le secret. On s’attendait à l’élection d’une femme d’Europe centrale, alors qu’au final, le 13 octobre 2016, fut élu à l’unanimité le Portugais Antonio Guterres, un homme d’expérience issu de l’Europe occidentale. Le Secrétaire général élu a annoncé qu’il serait l’homme des changements.