Les taux de change ne constituent pas des taux de conversion des monnaies satisfaisants pour comparer, dans le temps et dans l’espace, le produit intérieur brut des économies nationales. Ils subissent des variations spéculatives brutales, l’intervention des pouvoirs politiques ou le contrecoup d’une perte de confiance justifiée ou non de la monnaie nationale. Il est alors souvent fait appel aux parités de pouvoir d’achat (PPA) pour améliorer les comparaisons. Selon l’INSEE, les PPA déterminent un taux de conversion monétaire susceptible d’exprimer en une monnaie commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies nationales. Dans ce contexte, en PPA, la Chine serait devenue la première puissance économique du monde, ce qui est manifestement erroné. Cette méthode de conversion connaît des limites méthodologiques et des hypothèses de construction importantes, portant notamment sur le choix du panier homogénéisé de biens et services, les habitudes spécifiques de consommation des pays, la disponibilité des moyens financiers nationaux dévolus à l’investissement et la faible prise en compte de l’innovation potentielle ou de la qualité des services publics disponibles dans chaque pays.