La longueur des procédures demeure l’une des principales critiques faites à l’encontre de la justice pénale internationale. L’objet de cet article n’est pas de dénoncer aveuglément la longueur des procédures sans tenir compte de ses caractéristiques. Les auteurs, pour avoir travaillé de nombreuses années au sein de ces juridictions, sont conscients des difficultés auxquelles elles font face. L’analyse minutieuse de la jurisprudence révèle toutefois une certaine surdité des magistrats internationaux face aux critiques, parfois légitimes, concernant la durée des procès internationaux. Elle met également en lumière un raisonnement qui omet toute prise en compte de leur propre responsabilité dans la durée des procédures internationales. Les auteurs considèrent pourtant qu’un contrôle juridictionnel accru des procédures pourrait accroître de manière significative l’efficacité de la justice pénale internationale.