Seconde Intifada et terrorisme

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Résumé En septembre 2000, lorsque débute la seconde Intifada, les discours médiatiques présentent le conflit israélo-palestinien comme opposant essentiellement les civils palestiniens, qui sont victimes de la répression armée ou collectivement responsables d’actes de violence, aux soldats israéliens qui mettent en oeuvre une politique de répression disproportionnée. Même si les violences, des deux côtés, sont décrites comme illégitimes, le terrorisme n’est que peu évoqué, sauf pour mettre en doute la capacité politique de l’Autorité palestinienne à investir réellement dans une dynamique de paix. Les discours médiatiques changent assez nettement au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, lesquels définissent une coalition mondiale contre le terrorisme, dans laquelle les Palestiniens vont être sommés de se situer. A partir de cette date, tandis que le cycle attentats-ripostes durcit la répression israélienne, toujours représentée comme disproportionnée et empêchant l’Autorité palestinienne de réduire le terrorisme, la majorité des médias décrit les violences palestiniennes comme susceptibles d’appartenir à un terrorisme mondialisé et disqualifie la résistance palestinienne qui ruine les efforts diplomatiques. Au-delà des discours, qui tentent de rendre compte de l’extraordinaire complexité du conflit, demeurent des représentations brouillées, qui font émerger le manque de légitimité politique dont souffre le pouvoir palestinien. –Le sommaire de l’AFRI 2003