De la citoyenneté européenne et autres coquecigrues

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Remarques sur la participation des citoyens de l’Union européenne aux élections municipales françaises de mars 2001 Résumé Avec la création, par le Traité de Maastricht, d’une citoyenneté européenne comportant notamment le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales et européennes dans l’Etat membre de résidence, l’on pouvait espérer que l’Europe comblerait, au moins en partie, son déficit démocratique attesté par les sondages et les maigres résultats des élections au Parlement européen. Les taux de participation de citoyens européens aux élections municipales françaises de mars 2001 ne semblent guère autoriser l’enthousiasme. Sur environ 1.200.000 résidants en France, seuls 166.000 se sont inscrits sur les listes électorales et moins de 1.000 ont été candidats pour environ 256.000 candidats français. Une analyse qualitative montre que seuls participent les Européens les mieux intégrés dans la vie municipale, et davantage dans les petites communes que dans les grandes agglomérations. L’interdiction d’être maire ou adjoint explique en partie ce déficit de participation, mais l’Europe reste encore cet Objet Politique Non Identifié dont parlait Jacques Delors. – Le sommaire de l’AFRI 2002