Les élections européennes de juin 2004 : perspectives européennes et

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Résumé Toutes les conditions semblaient réunies pour faire des élections européennes de juin 2004 un événement politique d’ampleur, en France comme en Europe : elles avaient lieu peu après l’élargissement de l’Union européenne à dix nouveaux Etats, à un moment où les débats faisaient rage à la fois sur le projet de Constitution européenne élaboré par la Convention européenne et sur la candidature de la Turquie; en France, la régionalisation du mode de scrutin décidée en 2003 devait en outre rapprocher les citoyens de leurs élus et rendre cette élection moins abstraite. Pourtant, le taux de participation a été plus faible que jamais, partout en Europe. De plus, de nombreux députés «eurosceptiques» ont accédé à l’assemblée européenne. Cet article propose un bilan de ces élections européennes : le tableau est-il aussi noir que cela? ces élections sont-elles condamnées à demeurer des élections de «second ordre» ou un référendum grandeur nature sur la politique gouvernementale? le nouveau mode de scrutin a-t-il produit les effets escomptés quant à la place des députés français au Parlement européen? – Le sommaire de l’AFRI 2005

Olivier COSTA

chercheur au CERVL, à l'Institut d'études politiques de Bordeaux (France) et professeur à l'Université libre de Bruxelles (Belgique) et au Collège d'Europe à Bruges (Belgique). Il a récemment dirigé, en collaboration avec Eric Kerrouche et Paul Magnette, AFRI Editions de l'Université de Bruxelles, 2004, et, en collaboration avec Nicolas Jobko, Christian Lequesne et Paul Magnette, un numéro spécial du {Journal of European Public Policy,} consacré à la démocratisation de l'Union européenne, 2003. Il a récemment publié : «La Convention dans la stratégie constituante du Parlement européen; aboutissement ou recul?», in Olivier Beaud et al. (dir.), {L'Europe en voie de constitution. Pour un bilan critique des travaux de la Convention,} Bruylant, Bruxelles, 2004; «Administrer le Parlement européen : les paradoxes d'un secrétariat général incontournable mais faible», AFRI n° 11.