Crises libanaises

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Résumé

Au printemps 2005, le double vide créé par l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et le retrait des troupes syriennes du territoire a placé le Liban face à deux défis majeurs : la redéfinition de ses relations avec son environnement régional et la recomposition des pouvoirs à l’échelle nationale. Depuis, les crises libanaises s’emboîtent autour de trois questions essentielles : celle de la répartition communautaire du pouvoir politique ; celle de la mise en place d’un tribunal à caractère international pour statuer sur les assassinats politiques depuis février 2005 ; et celle du désarmement des « milices libanaises et non libanaises ». Loin de faciliter leur résolution, l’internationalisation de la question libanaise a consolidé les discordes internes, qui se nourrissent des tensions entre les divers pays de la région et leurs alliés sur la scène internationale. La crise politique s’est ainsi muée, depuis la fin de la guerre de l’été 2006, en une véritable impasse, qui s’est notamment traduite par la paralysie des institutions étatiques et l’échec à élire un Président de la République avant la fin du délai constitutionnel en novembre 2007.

Le sommaire de l’AFRI 2008