A la fin de la dernière guerre mondiale, en vue de promouvoir le libre accès aux marchés et aux matières premières et d’organiser le système monétaire et financier mondial des économies de marché, les gouvernants des économies de marché ont proposé et mis en place des organisations internationales. Dans un premier temps, les Accords de Bretton Woods ont conduit à la création du Fonds monétaire international (FMI) en vue de garantir le fonctionnement du système monétaire international et de la Banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD) destinée à financer les projets d’investissement dans les pays faiblement développés ou en reconstruction. Dans un second temps, pour lutter contre les excès du protectionnisme et favoriser la libéralisation des échanges internationaux, a été mis en place le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade). Ce fut l’occasion, pour les pays de l’espace socialiste, de développer des organisations interétatiques concurrentes, qui s’apparentaient d’ailleurs, au moins à l’origine, à des organisations internationales régionales. Depuis cette période, notamment depuis la crise existentielle qui a touché la gouvernance socialiste, les organisations internationales interétatiques se sont développées. Aujourd’hui, elles gèrent une architecture complexe de relations économiques internationales qui connaissent de nouveaux développements. Le processus de globalisation a semblé ouvrir une ère plutôt favorable aux organisations à vocation mondiale, que la multiplication des accords régionaux ne vérifie pas. La diffusion des accords régionaux répond à une logique d’abord libérale, une étape dans le processus de la mondialisation. Cependant, la linéarité de ce processus d’une régionalisation conduisant à la mondialisation économique est parfois contestée.
Cliquez sur l’icône pour télécharger le texte intégral en version PDF